Bien le bonjour !
A la demande de notre 'Liciou nationale, je pars à la chasse aux neurones pour vous pondre un article tout beau... On commence fort donc, avec un bouquin assez cru et puis promis après je me calme et on passera à du Murakami parfaitement génial (mais là, j'ai envie de taper sur un bouquin ^^)
Aujourd'hui, ce sera donc un livre de Hitomi Kanehara qui va retenir notre attention.
Tout d'abord, une courte présentation de l'auteur :
Hitomi Kanehara (ひとみ金原 ), est née le 8 août 1983.
La donzelle abandonne l'école à 11 ans (?), Hitomi Kanehara s'est lancée dans l'écriture, un exutoire pour ses souffrances : elle fut longtemps anorexique (expérience qu'elle raconte dans son dernier livre paru au Japon, AMEBIC) et portée sur les transformations corporelles comme l'héroïne de son premier roman. Son père, professeur de littérature et ancien traducteur, était son principal critique : elle avait l'habitude de lui envoyer ses textes par courriel pour qu'il les lui corrige.
En 2003, son premier roman, Serpents et piercings (蛇にピアス - Hebi ni Piasu), lui a valu le prix Subaru, puis, plus tard dans l'année, le plus prestigieux prix littéraire japonais, le prix Akutagawa, en même temps que Risa Wataya. Elle sont les deux plus jeunes auteurs à avoir reçu ce prix.
Hitomi Kanehara a été élogieusement saluée par la critique autant que par les auteurs japonais contemporains. Pour le New York Times, "Hitomi Kanehara est l’icône de la culture pop japonaise". Pour Hitonari Tsuji, ancien récipendiaire du prix Akutagawa, "un écrivain existe à partir du moment où il possède ce quelque chose. Elle, ce "quelque chose" elle l’a, il n’y a aucun de doute là-dessus". Et pour Ryû Murakami, qui a remporté le même prix et qui faisait parti du jury qui le lui a attribué, Serpents et Piercings "ne pouvait être le fruit que d’un talent véritable".
Voila donc le C.V d'Hitomi.
Quand à son livre...
Ici un résumé : Lui, retranscription tirée de la marque de luxe Louis Vuitton, une tokyoïte sans soucis, tombe amoureuse d'un punk, Ama. L'incision à la langue de ce dernier, une « langue de serpent », devient peu à peu une obsession et Lui souhaite à son tour subir cette mutilation. C'est là qu'elle fait la rencontre de Shiba-san, pierceur-tatoueur à tendances SM.
Avis perso :Et bien, il y a indéniablement des passages assez cru voire carrément limite notamment une excellente description graphique des rapports de l'héroïne avec son pierceur/tatoueur.
C'est donc un bouquin choquant, pas de doute là dessus et à ne pas mettre entre toute les mains (je suis on ne peut plus sérieuse là).
Niveau qualité d'écriture, c'est pas mal et l'histoire est intéressante, avec le cheminement de l'héroïne dans le monde des bods-mods et puis bien sur le personnage de Shiba-san (le fameux tatoueur) bien chelou mais assez fascinant dans le genre "je-suis-un-sadique-taré".
Mais franchement, c'est un bouquin assez... oubliable. L'auteure a bien sur des qualités en tant qu'écrivaine, mais s'attaquer à un sujet pareil (les bods-mods) alors qu'elle avoue ne pas s'y être essayé semble casse gueule voire stupide. Le résultat est moins pire que prévu, mais ça reste une copie pâlichonne de "Bleu presque transparent" de Ryu Murakami.
Si vous voulez du gore, des fantasmes pervers... c'est le bouquin qu'il vous faut. Mais cet étalage de vulgarité devient parfois lassant.
Au final, un livre qui se lit vite, fait marrer un peu et s'oublie assez rapidement.
J'attends avec un rien d'impatience une traduc' des 2 derniers bouquin de Miss Kanehara histoire de voir des récits plus personnels.
Sources : Wikipédia pour la bio et le résumé, mon cerveau pour les commentaires.
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